Cette nouvelle semaine a commencé par une expérience riche en émotions : le camp peul. La salle de classe du camp peul étant nouvelle, certains enfants du camp sont inscrits à l’école de Dinderesso. Et, afin, de se rendre compte de la distance que certains élèves parcourent chaque matin et chaque soir, nous avons effectué une partie de la route Dindé-camp peul à pieds. Ainsi, nous avons marché pendant près de 40 minutes sous une chaleur écrasante, croisant quelques élèves revenant de l’école. Cette marche, qui a définitivement été une épreuve pour nous, nous a ramené à la réalité du terrain et à l’importance de la création d’infrastructures en brousse. Une fois arrivés au camp, nous avons été accueillis par le chef du camp peul puis nous a été offert le traditionnel bol d’eau, geste de bienvenue et de respect. Puis les enfants, prenant chacun d’entre nous par la main, nous ont amené dans leur village et leurs cases.
Cette immersion dans la vie de ce peuple nomade devenu sédentaire a été des plus enrichissantes. En effet, nous sommes toujours très touchés par l’opportunité d’approcher ce peuple de bergers présent sur toute le bande sahélienne mais qui reste pourtant marginalisé et avec lequel il est difficile de nouer des liens. Nous avons été fascinés par l’apparence des femmes : bien habillées, maquillées et parées de nombreux bijoux, elles sont véritablement magnifiques et irradient de beauté. De cette visite où les enfants nous ont accompagnés de bout en bout et nous témoignaient énormément d’affection, nous sommes sortis émerveillés. Nous repasserons cependant au camp peul d’ici quelques jours afin de prendre des informations plus précises sur le forage et la construction de la deuxième salle de classe.
Nous avons également rendu visite à certaines anciennes du centre de formation à la couture. Nous sommes allés dans trois ateliers : celui de Kady, d’Agnès et l’atelier des Belles Dames. Même si nous commençons à connaître ces ateliers et que nous en avons des nouvelles régulièrement, cela fait toujours plaisir de se rendre sur place et de voir de ses propres yeux qu’ils fonctionnent bien, voire même très bien pour l’atelier des Belles Dames, dirigé par deux anciennes du centre. De plus, remplir (un peu) leur carnet de commandes grâce aux pantalons des EDHECs leur permet de relancer leur activité dans cette période de creux, quelques semaines après la journée de la femme.
Notre tour des écoles est, quant à lui, bientôt achevé ; il ne nous reste plus que deux écoles à visiter (Samadougou et Nasso). Profitant de la proximité de certaines écoles avec des lieux culturels, nous avons tenté d’approfondir notre connaissance de la culture burkinabè et de sa diversité. En effet, nous nous sommes rendus au centre culturel senoufo. Puis, nous avons marché dans la forêt de Kou, située près de l’école de Kokoroé. Cette promenade nous a véritablement émerveillés : la diversité de la flore burkinabè nous a éclaté au visage ; nous ne savions plus où regarder tellement ce qui nous entourait était magnifique et impressionnant. Néanmoins, un pont étant cassé au milieu de la forêt, notre visite a dû être écourtée.
Une fois encore, cette semaine au Burkina a été forte en émotions et enrichissante tant sur le plan humain que sur le plan culturel. Toujours autant touchés par la gentillesse des burkinabè, nous nous sentons de plus en plus à l’aise dans ce pays. Et, malgré la chaleur et nos journées bien remplies, nous réussissons à tenir le rythme ! Désormais arrivés à la moitié de notre séjour, nous sommes toujours autant motivés à accomplir notre programme et à réaliser le plus d’actions possibles sur le terrain. Néanmoins, nous gardons toujours les yeux grands ouverts, sans cesse à l’affut des scènes magnifiques qui défilent sous nos yeux, des paysages extraordinaires et des enfants nous saluant de la main ; nous n’oublions pas que c’est en marchant que se fait le chemin.
